Si vous me connaissez un tant soit peu, vous savez que la série Myst occupe une grande place dans mon cœur. C’est donc avec une extrême joie que j’ai rencontré le studio Cyan, à l’origine de Myst, pour me promener une petite demi-heure dans le nouveau jeu Obduction.
Obduction ressemble à Myst, il se joue comme Myst, mais il n’est pas Myst. C’est-à-dire qu’il en reprend l’ADN (une histoire à découvrir à travers des puzzles intégrés dans des mondes sublimes), mais s’en écarte au niveau… de l’histoire justement. Enfin, il s’en écarte pas tant que cela, puisque si les livres de liaison pour passer d’un âge à l’autre ne sont plus à l’ordre du jour, le joueur pourra toujours naviguer entre différents mondes aux ambiances toujours variées. Le pitch de départ est simple : pour une raison inconnue, le joueur se retrouve enlevé et laissé dans un monde qu’il ne connaît pas. Obduction débute ainsi dans un canyon qui débouche sur un étrange dispositif. Curieux, le joueur appuie sur le bouton devant ses yeux et l’hologramme d’un homme apparaît alors. Celui-ci lui souhaite la bienvenue, puis l’encourage à se diriger vers la maison un peu plus loin. On s’exécute, en admirant au passage la beauté du paysage environnant. Un autre hologramme nous attend devant la maison. C’est une femme cette fois, qui nous met en garde contre un certain C.W. capable de revenir d’un moment à l’autre. D’un coup, l’ambiance devient plus menaçante au sein de ce canyon merveilleux, rappelant fortement les premiers pas dans le jeu Riven.
Le syndrome de Stockholm déjà présent
Avec donc cette menace imminente au-dessus de la tête, nous voilà à poursuivre l’exploration, à observer chaque détail autour de nous, pour tenter de comprendre ce qu’il se passe réellement dans ce(s) monde(s). En fouillant un peu, on tombe sur d’autres hologrammes à écouter dans le canyon, et il est même possible de rencontrer d’autres habitants sous la forme d’acteurs filmés, exactement comme ce qui était fait dans les premiers Myst. On étudie minutieusement le décor, les objets, et on teste des choses pour résoudre des énigmes parfaitement intégrées dans l’environnement. Inutile de préciser que tout cela renvoie directement à ce que Cyan sait faire et que les amoureux du genre se délecteront de découvrir plus en détail dès la sortie du jeu, le 26 juillet sur PC, Mac et même Oculus.
Malgré tous ces éléments positifs, un point inquiète un peu : la durée de vie, estimée entre 5 et 15 heures. Si une fourchette si large étonne, c’est surtout la marge basse qui refroidit, puisqu’elle s’adresse probablement aux joueurs déjà habitués à se triturer les neurones. Et 5 heures de jeu, c’est court, très court en comparaison des dizaines d’heures que nous proposaient les précédents jeux du studio. On sait que des zones sont passées à la trappe, faute de budget et suite au désistement d’un éditeur. On verra ce que cela donne au final, en espérant très fort que l’expérience Obduction dure le plus longtemps possible.
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